Biographie:Anne Cécile Desclos, dite Dominique Aury alias Pauline Réage, née le 23 septembre 1907 à Rochefort-sur-Mer et morte le 26 avril 1998 à Corbeil-Essonnes, est une femme de lettres française. Auteur d'essais, de préfaces, de traductions et de quelques poèmes, elle a été un quart de siècle durant, l'adjointe de la direction de la seconde NRF, la première femme à jouer, au sein de la prestigieuse maison Gallimard, plus qu'un rôle d'influence dans le monde de l'édition française, la première à être reconnue professionnellement pour cela en devenant en 1974 conseillère du ministre de l’Éducation. Une des premières jeunes filles admises en 1925 en hypokhâgne, elle avait été avant guerre une pionnière du journalisme féminin. Découvreuse de talents et membre de multiples jurys, elle a insufflé par ses choix et ses critiques une orientation résolument moderniste à la littérature de l'après-guerre. Cependant elle s'est attachée, en tant que directrice de collection et spécialiste de la littérature baroque et religieuse, à une exigence renouvelée de rigueur classique. Ses traductions ont contribué fortement à l'introduction d'auteurs anglais modernes dans le contexte des lettres françaises. Compagne clandestine de Jean Paulhan jusqu'au-delà de la mort de celui-ci, elle s'est révélée en 1994, à l'âge de quatre-vingt-six ans, être l'auteur d'Histoire d'O, un des textes français les plus traduits. Publié en 1954 par le jeune éditeur Jean-Jacques Pauvert sous le pseudonyme de Pauline Réage, cet unique roman et sa suite parue en 1969, amputés d'une troisième partie qui en délivrait le sens mystique, composent un manifeste érotique voulu comme une réponse aux fantasmes sadiens des hommes qui fait d'elle la créatrice d'un nouveau genre, la littérature libertine féminine. Anne Desclos, encore bébé, est confiée par sa mère rejetante, une femme austère et misanthrope qui éprouve du dégoût pour le corps, à sa grand mère paternelle, bretonne installée depuis 1888 dans la maison que Charles de Montalembert avait possédée à Saint-Senier-sous-Avranches, la Butte. Enfant unique, elle y grandit dans une catéchèse qui commande l'abdication de soi. Petite fille émue aux larmes par les chœurs de l'office, elle découvre la volupté dans la prière et, quoique incertaine quant au vœu de chasteté exigé, elle envisage une vie recluse dans l'obéissance et la pauvreté. Sa grand mère, veuve d'un franc tireur de la guerre de 70 réfugié en Angleterre, à Soho où elle aida celui-ci à tenir un restaurant, en fait un enfant bilingue, comme son père né dans la langue anglaise. ... Source: Article "Dominique Aury" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.